Lletres: Isabelle Aubret. Valmy.

Ils avancaient nu pieds et vetus de haillons
Marchaient en rangs serres criant vive la nation
Prets a donner leurs vies pour que la liberte
Puisse enfin devenir une realite
De Versailles aux Tuileries du Champ-de-Mars a Varennes
Ils avaient aboli les passe-droits et les chaines
Quand ils virent se dresser le moulin de Valmy
Comme la proue d'un navire sur la mer demontee
Quand ils virent se dresser le moulin de Valmy
Comme la proue d'un navire sur la mer demontee

Leurs coeurs etaient scelles aux pierres de la Bastille
Leurs chants harmonises grace a Rouget de Lisle
Prets a donner leurs vies pour que l' egalite
Puisse enfin devenir une realite
Ils avaient pour ennemis les rois du monde entier
Et des siecles de nuit qu'ils voulaient effacer
Lorsque dans la fumee le moulin de Valmy
Comme une roue de la chance tourna de leur cote
Lorsque dans la fumee le moulin de Valmy
Comme une roue de la chance tourna de leur cote

Ils venaient de Bordeaux de Reims ou de Marseille
Sous le meme drapeau croyant au meme soleil
Prets a donner leurs vies pour la fraternite
Qu'ils avaient inventee un 14 juillet
Ils etaient l'esperance d'une patrie en danger
D'une terre de souffrances qui s' etait revoltee
Quand les ailes deployees du moulin de Valmy
Dans un ciel de septembre ont forme comme un V
Quand les ailes deployees du moulin de Valmy
Dans un ciel de septembre ont forme comme un V

Quand ils virent se dresser le moulin de Valmy
Comme la proue d'un navire sur la mer demontee
Quand ils virent se dresser au dessus de Valmy
Les couleurs de la France qu'il venaient de sauver