Lletres: Hugues Aufray. Adieu Monsieur Le Professeur. Pauvre Benoît.
Pauvre Benoit, rentre chez toi.
Rentre chez toi, pauvre Benoit.
Bon Dieu, Jesus, vierge Marie,
Pitie pour les simples d'esprit.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit n'est pas mechant,
Mais il joue seul avec le vent.
Il est ne par un soir d'orage,
Simple d'esprit, un peu sauvage.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit, rentre chez toi.
Il fait deja nuit dans les bois.
Bon Dieu, Jesus, vierge Marie,
Pitie pour les simples d'esprit.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit avec son seau
Portait matin chercher de l'eau.
Jusqu'a la nuit, a la fontaine,
Il attendait la Madeleine.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit, rentre chez toi :
Tu pourrais prendre froid.
Bon Dieu, Jesus, vierge Marie,
Pitie pour les simples d'esprit.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit, elle est partie.
Madeleine a prie Marie,
Mais les mois et les jours passerent,
Il attendait comme naguere.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit, rentre chez toi :
Jamais plus elle ne reviendra.
Bon Dieu, Jesus, vierge Marie,
Pitie pour les simples d'esprit.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit, quand elle revint,
Tenant un enfant par la main,
A depose devant sa porte,
Pour les chauffer, des branches mortes.
Pauvre Benoit !
Pauvre Benoit, rentre chez moi.
Il y a un peu de pain pour toi.
Bon Dieu, Jesus, vierge Marie,
Benissez les simples d'esprit.
Pauvre Benoit !
Aufray Hugues
Les Années Barclay
Aufray Hugues