Lletres: Thomas Fersen. La Cigale Des Grands Jours. Saint Jean Du Doigt.
Elle a les ch'veux mayonnaise,
Moi j'ai un pull caca d'oie,
Elle c'est Jeanne et moi c'est Blaise,
Ca s'passe a Saint-Jean-du-Doigt.
Faudrait que j'monte sur une chaise
Car elle est plus grande que moi,
Faudrait que j'monte sur une chaise,
Ca va mieux quand elle s'asseoit.
J'suis comme au pied d'la falaise
Quand son grand corp se deploie,
Je respire ses charentaises
Et c'est son nombril que j'vois.
"Allez Jeanne, y'a pas d'malaise,
Viens donc admirer chez moi,
Mes estampes japonaises
Et pis mon chapeau chinois."
Elle a vingt ans, j'en ai treize,
Et c'est vrai qu'j'ai les pieds froids
Mais mon coeur est une braise
Et je n'suis pas maladroit
Pour danser la Sainte-Jeannaise
Qu'on danse a Saint-Jean-du-Doigt
Elle m'a fait une clef anglaise
Quand jl'ai crue prete a l'emploi.
J'ai pris une douche ecossaise,
C'etait chaud pis c'etait froid,
Une chaleur de Genese
Pis l'mercure a moins trente-trois.
Erreur, fallait pas qu'je biaise,
Fallait pas sortir du bois
Car la Jeanne, elle est pas niaise
Meme si elle a qu'un p'tit pois.
Elle a les ch'veux mayonnaise,
Moi j'ai un pull caca d'oie,
Elle c'est Jeanne et moi c'est Blaise,
Ca s'passe a Saint-Jean-du-Doigt.
Fixe avec une punaise,
Epingle a la paroi,
Pour la regarder a l'aise,
J'ai mis son portrait chez moi.
Soit dit entre parentheses,
Faut pas l'crier sur les toits,
C'est mon polochon que j'baise,
Vous imaginez ma joie
Thomas Fersen
Altres intèrprets